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Les « droits de l'homme à l'américaine » sont déterminés par la couleur de la peau

le Quotidien du Peuple en ligne | 18.03.2020 13h46

« La couleur de la peau joue évidemment un rôle décisif dans la détermination du sort des Américains ». C'est la profonde déception exprimée par le savant américain Thomas Sowell dans son livre « L'Amérique des ethnies ». Il est évident pour tous que non seulement l'énorme blessure de la discrimination raciale aux États-Unis n'a pas guéri avec le temps, mais qu'elle est même devenue de plus en plus grave et profondément enracinée dans tous les aspects de la société. Comme le montre la grande quantité de données et de faits énumérés dans le « Rapport sur les violations des droits de l'homme aux États-Unis 2019 » publié par le Bureau d'information du Conseil des affaires de l'État -le gouvernement chinois- la discrimination raciale profondément enracinée a révélé la structure politique et l'idéologie de la suprématie des Américains blancs, soulignant l'extrême hypocrisie des « droits de l'homme à l'américaine ».

La valeur de groupe dominante de la conscience américaine traditionnelle est le protestant anglo-saxon blanc. Toutes les races, groupes ethniques et groupes culturels religieux dans la société américaine qui ne se conforment pas à ce modèle souffrent inévitablement de plus ou moins de discrimination. Une étude publiée dans la revue Psychological Science a montré que les Américains blancs lient les garçons afro-américains à la « violence », au « danger », à l'« hostilité » et à l'« agressivité » dès l'âge de 5 ans. Par ailleurs, « Plus de 40% des Américains pensent que les États-Unis n'ont pas fait suffisamment de progrès en matière d'égalité raciale, environ 58% pensent que les relations interraciales aux États-Unis sont très mauvaises et environ 65% ont déclaré que le discours raciste dans la société américaine est devenu de plus en plus populaire ces dernières années ». Le rapport « Ethnies aux États-Unis 2019 » publié par le Pew Research Center montre que le problème de la discrimination raciale aux États-Unis est répandu et systématique. L'égalité raciale n'est qu'un rêve qui ne peut être réalisé aux États-Unis.

Depuis 2016, le suprémacisme blanc est de retour, aux États-Unis et l'opposition raciale et la haine se sont répandues dans la société américaine. Les Blancs auteurs de fusillades de masse ont montré une peur paranoïaque du « génocide blanc ». Par exemple, le 3 août 2019, un homme blanc de 21 ans, Patrick Crusius, a parcouru plus de 1 000 kilomètres jusqu'à la ville frontalière d'El Paso, au Texas, et a tiré sans discernement dans un supermarché, tuant 22 personnes. Parce que les principaux habitants de la ville sont des Hispaniques, il ne pouvait tolérer que « les blancs soient remplacés par des gens de couleur ». De son côté, le directeur du FBI, Christopher Ray, a averti que le suprémacisme blanc représente une menace continue et généralisée pour la sécurité américaine. « Les États-Unis traversent une crise de suprématie blanche », a pour sa part déclaré Ibram Kendy, directeur du Center for Anti-Racism Research and Policy de l'American University. Quelle est la source de cette résurgence du suprémacisme blanc ? C'est un problème que les États-Unis ne peuvent éviter. De toute évidence, ce cauchemar de la société américaine ne pourra être brisé que si les racines vénéneuses de la discrimination raciale sont extirpées.

Plus l'idéologie suprémaciste blanche est forte, plus la discrimination raciale subie par les minorités américaines est grande. L'égalité devant la loi est le principe de base de la Charte internationale des droits de l'homme, mais la pratique des États-Unis en matière d'application des lois va à l'encontre de celle-ci. Les cas de fusillades et d'abus brutaux sur des afro-américains par la police américaine sont fréquents, la discrimination raciale est courante dans l'application des lois et les droits fondamentaux des minorités ethniques sont violés. Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance qui y est associée a noté que le nombre de meurtres et d'abus brutaux d'afro-américains par les autorités américaines chargées de l'application des lois reste alarmant et qu'ils sont rarement poursuivis. Un cas violent d'application de la loi révélé par les médias américains il y a un an peut être décrit comme horrible : six policiers ont tiré pas moins de 25 balles dans la tête, les oreilles, le cou, la poitrine, les bras, les épaules, les mains et le dos du rappeur afro-américain Willie McCoy, âgé de 20 ans, le tuant. Notre conscience nous fait naturellement nous demander, pourquoi? En regardant les données selon lesquelles les adultes afro-américains sont 5,9 fois plus susceptibles d'être emprisonnés que les adultes blancs, on constate que la réponse n'est pas difficile à trouver. L'iniquité de l'esclavage et de l'apartheid persiste. Elle est imprégnée dans le système judiciaire américain, révélant le fait impitoyable que les politiques et les structures institutionnelles du gouvernement américain ignorent sélectivement les droits fondamentaux des minorités.

La discrimination raciale dans l'économie a solidifié les inégalités dans la société américaine. Le site Internet du Center for American Progress rapporte que les minorités ethniques, telles que les Afro-Américains, sont confrontées à des obstacles systémiques à l'emploi par rapport aux Blancs, ce qui entraîne un chômage plus élevé, moins d'emplois, des salaires plus bas, moins d'avantages sociaux et une instabilité de l'emploi encore plus grande. La ségrégation professionnelle et la dévaluation continue des travailleurs de couleur sont le résultat direct de politiques délibérées du gouvernement. Au cours des 40 dernières années, le taux de chômage des travailleurs afro-américains a été le double de celui des blancs. Les données publiées par la Réserve fédérale montrent que l'écart racial de richesse continue d'augmenter, la richesse moyenne des familles blanches étant près de 10 fois supérieure à celle des familles afro-américaines. Avec les tendances actuelles, il faudra plus de 200 ans pour que la richesse accumulée par les familles afro-américaines atteigne le niveau actuel des familles blanches. Qu'est-ce que cela signifie ? Que le changement est sans espoir! Les minorités américaines ne peuvent échapper à une réalité aussi cruelle.

La persistance de la discrimination raciale détermine l'inévitabilité de la fracture sociale. Il faut bien comprendre que la fracture de la société américaine provoquée par le « déterminisme de la couleur de la peau » est une manifestation concrète de violations des droits de l'homme. Pourquoi certaines personnes aux États-Unis ne peuvent-elles pas faire tous leurs efforts pour éliminer la discrimination raciale ? Parce qu'elles jouissent de la suprématie blanche et sont habituées à tromper le monde. Aux États-Unis, certaines personnes ont adopté des doubles critères dans le monde, utilisant des questions de droits de l'homme pour pointer du doigt d'autres pays. Ce n'est rien d'autre qu'un stratagème hégémonique d'où la morale est totalement absente, c'est un grave blasphème contre la cause des droits de l'homme dans le monde.

(Par Zhong Sheng, Zhong Sheng est un pseudonyme souvent utilisé par le Quotidien du Peuple pour exprimer son point de vue sur la politique étrangère)

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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