Dernière mise à jour à 09h18 le 13/11
Un grand rassemblement dénommé "pour la République et contre l'antisémitisme" a eu lieu à Paris et dans plusieurs villes françaises ce dimanche après-midi, à l'appel des présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale de la France.
Il y aurait eu 182.000 personnes mobilisées dans toute la France, dont 105.000 personnes à Paris, selon les chiffres communiqués par les autorités. Plusieurs personnalités étaient présentes à la marche parisienne, notamment la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, le président du Sénat Gérard Larcher, la Première ministre Elisabeth Borne, les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande, et plusieurs ministres du gouvernement actuel.
Le président français Emmanuel Macron n'y a pas participé. Dans sa lettre adressée aux Français publiée par le quotidien Le Parisien, le chef de l'Etat a confié son inquiétude devant les actes antisémites recensés en France. "En un mois, plus d'un millier d'actes antisémites ont été commis sur notre sol", a-t-il rappelé, dénonçant l'"insupportable résurgence d'un antisémitisme débridé".
"Une France où nos concitoyens juifs ont peur n'est pas la France. Une France où des Français ont peur en raison de leur religion ou de leur origine n'est pas la France", a souligné M. Macron.
Le président français voyait "comme un motif d'espérance" le rassemblement de dimanche. Prônant l'unité du peuple français et la paix au Proche-Orient, il a affirmé que la lutte contre l'antisémitisme "ne doit jamais nous diviser ni jamais conduire à opposer certains de nos compatriotes à d'autres".
Le mouvement La France insoumise (LFI) de gauche radicale et certains courants proches étaient opposés à cette marche pour des raisons politiques, et y étaient donc absents. En revanche, plusieurs députés insoumis ont participé au cortège strasbourgeois de la marche contre l'antisémitisme.
Le Rassemblement national (RN) était représenté par plusieurs de ses députés notamment Marine Le Pen, malgré les critiques que la participation du mouvement a suscitées cette semaine notamment chez Renaissance (RE, au pouvoir) et le LFI.
Parallèlement, plusieurs manifestations appelant un cessez-le-feu à Gaza ont eu lieu en France cette semaine, dont un rassemblement à Paris. Initialement prévue le même jour que la marche contre l'antisémitisme dimanche, cette manifestation dans la capitale été avancée au samedi 11 novembre dans l'après-midi. Selon la préfecture de police de Paris, 16.200 personnes ont défilé à Paris.