Le président du conseil italien, Mario Monti, a défendu, dans une interview publiée mardi par le journal français Le Figaro, l'idéal démocratique au sein de l' Union européenne (UE) ainsi que la mise en oeuvre rapide de réformes économiques et budgétaires pour sortir la zone euro de la crise.
"La crise a révélé un certain déficit démocratique (...) Il est important que les citoyens soient assurés que la décision prise à l'échelle européenne est bien une projection de la démocratie au niveau national. Sinon, cela donne l'impression que le système démocratique national ne décide plus rien (..) Il nous faut donc une démocratie plus complète", a expliqué le chef du gouvernement italien.
Interrogé sur l'opportunité de réformer les traités pour renforcer la démocratie dans l'Europe des 27, M. Monti a souligné la nécessité de les modifier sur le long terme.
"On aura toujours besoin de modifier les traités dans le long terme, car les institutions européennes doivent évoluer avec leur temps", a-t-il expliqué, ajoutant que le calendrier de réforme des traités "ne doit pas être dicté par des considérations de politique intérieure".
Outre l'importance de renforcer le système démocratique dans l' Union européenne, le chef du conseil italien a souligné le besoin d'adopter le plus rapidement possible les réformes économiques et budgétaires préconisées par la Commission européenne.
"Il est nécessaire que les pays qui ont le plus besoin de se réformer (..) expliquent à leur propre opinion que les réformes et la discipline sont dans l'intérêt du pays et des générations à venir", a-t-il expliqué, notant qu'il n'est "pas certain" que les réformes effectuées à l'échelle nationale fassent perdre le consensus politique.