Expérimenté au cours de l'exercice qui s'achève, le projet de budget-programme choisi par le pouvoir camerounais pour, dit-on, une plus grande efficacité dans l'action gouvernementale par des résultats probants entrera en exécution en 2013 après son adoption par l'Assemblée nationale ( Parlement) réunion en session ordinaire depuis lundi à Yaoundé.
En attendant la présentation de ses grandes lignes par le Premier ministre, Philemon Yang, dans les jours à venir face aux députés, la nouvelle loi de finances a été saluée par le président de l'Assemblée nationale, Djibril Cavaye Yéguié, à l'ouverture de la troisième session parlementaire annuelle de novembre prioritairement consacrée comme à l'accoutumée à l'examen et l' adoption de cette loi.
Institué par une loi du 26 novembre 2006 portant régime financier de l'Etat, le futur budget-programme des pouvoirs publics camerounais marque une rupture avec "un système traditionnel de budget des moyens" résultant d'une ordonnance publiée en 1962, au lendemain de l'indépendance du pays proclamée deux ans plus tôt, s'est félicité le président de l'Assemblée nationale.
Il a précisément vanté "un saut qualitatif dans le chantier de modernisation des finances publiques" basé sur une exigence de résultats imprimée par les notions de planification et de programmation, et qui s'accompagne en même temps d'un élargissement du champ de contrôle parlementaire sur les recettes et les dépenses de l'Etat.
Cet outil devra permettre, a-t-il poursuivi, de relever le niveau de vie des populations camerounaises grâce à une mise en valeur effective de la stratégie gouvernementale pour la croissance et l'emploi adoptée en 2009 avec pour objectif de porter la croissance économique nationale à un seuil appréciable au cours de la période 2010-2020, dans la perspective de faire accéder le Cameroun au rang des économies émergentes à l'horizon 2035.
Finis donc, a par ailleurs souligné Cavaye Yéguié, la grande faiblesse du système tradition de budget des moyens de "ne pas se préoccuper des résultats attendus" et d'autres insuffisances liées à la reconduction des crédits d'une année à l'autre, au manque de prévisibilité à moyen terme ou encore à l'absence d'une exigence de performance.