Le ministre camerounais du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana a lancé mercredi la première édition de Festicacao, festival national dédié à la promotion du cacao, par une conférence internationale sur le thème "Le marché du cacao, quel avenir ?" à Mbalmayo, localité située à une cinquantaine de kilomètres au sud de Yaoundé.
Une initiative du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC, organisme étatique sous tutelle du ministère du Commerce), cet événement se traduit par une série d'autres activités comportant une foire-exposition au Boulevard du 20 mai à Yaoundé, au centre-ville de la capitale camerounaise, une caravane mobile à Douala, la métropole économique.
Dans cette ville également, les deux principales usines industrielles de transformation du cacao, Sic Cacaos et Chococam, organisent des journées portes ouvertes, tandis que des opérateurs sont réunis pour des débats sur les problèmes de la filière à Kumba (Sud-Ouest) et Mbangassina (Centre).
Témoignage de la volonté du Cameroun, 5e producteur mondial avec 230.000 tonnes derrière la Côte d'Ivoire, le Ghana, l' Indonésie et le Nigeria, d'attirer l'attention sur sa production cacaoyère, Festicacao 2012 connaît la participation du directeur exécutif du Conseil international du cacao (ICCO, basé à Londres en Grande-Bretagne), Jean-Marc Anga, et du secrétaire général de l' Alliance des pays producteurs de cacao (COPAL, basée à Lagos au Nigeria), Coulibaly Nanga.
"On aura noté l'intérêt des principaux acteurs que sont les producteurs de cacao. Cette conférence rentre dans la promotion de la consommation interne du cacao au Cameroun et c'est dans cet esprit que nous avons organisé Festicacao 2012 qui est la fête du cacao qui se décline en cette conférence, une foire-exposition puis des débats à travers les bassins de production", a souligné le ministre camerounais du Commerce lors de la conférence tenue à Mbalmayo.
"Le tout, c'est le souci des pouvoirs publics d'amener les Camerounais à produire plus de cacao, mieux de cacao et à consommer ce qu'ils produisent", a-t-il ajouté.
Avec la réflexion sur l'avenir du marché du cacao dans le monde, le Cameroun prolonge d'une certaine manière les discussions menées lors des travaux de la 75e Assemblée générale de la COPAL du 8 au 12 octobre à Yaoundé, suivis du 15 au 20 octobre d'une conférence internationale sur la recherche cacaoyère sur l'enjeu de la durabilité de la production liée aux petites et moyennes exploitations.