Les administrateurs de l'Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres, sont réunis à Abidjan pour dresser le bilan à mi-parcours de leur exercice budgétaire écoulé et jeter les bases de discussions pour leur prochaine session.
La réunion de trois jours qui se tient pour la première hors des Etats-Unis et dans un pays emprunteur a été présidée à l' ouverture par le président ivoirien, Alassane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), avec à ses côtés son homologue béninois, Thomas Yayi Boni, président de l'Union africaine (UA) et la présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf.
A l'ouverture de la réunion, le président de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, a indiqué que l'IDA a "beaucoup" contribué à l' évolution des pays africains et de tous les emprunteurs.
Pour l'exercice budgétaire achevé en juin, les engagements de l' IDA se sont chiffrés à 16,3 milliards de dollar dont 50% ont été consacrés à l'Afrique.
"Beaucoup a été fait mais la quasi-totalité des pays éligibles attendent davantage de l'IDA", a indiqué Alassane Ouattara.
Pour son pays qui sort de longues années de crise, il a soutenu que "les ressources de l'IDA sont précieuses", appelant l' institution de la Banque mondiale à "renforcer son soutien pour reconstruire le pays et relancer l'économie".
Yayi Boni a plaidé pour que la Banque mondiale devienne "une banque de solutions aux problèmes spécifiques" des pays africains.
Il a demandé la poursuite et le renforcement de l'assistance financière pour favoriser l'émergence de l'Afrique vers un pôle de croissance non sans insister sur les défis à relever relatifs à la stabilité et à la paix, à la réduction de la pauvreté, à la sécurité alimentaire et au financement du partenariat public/privé.
"L'Afrique est le continent de l'avenir et l'avenir est porteur d'espoir et d'espérance", a-t-il martelé insistant sur les réserves gigantesques de ressources matérielles du continent.
Le président de l'Union africaine a invité la Banque mondiale à prendre en compte ses recommandations portant sur des financements "suffisants", la nécessité de rendre les financements "plus productifs" et la "disponibilité" des ressources.
Elle est l'une des principales ressources d'aide au développement avec un appui à 81 pays les plus déshérités de la planète dont 39 se trouvent en Afrique.