Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a rejeté la crainte de la Russie et l'Iran que l'éventuel déploiement de missiles de l'OTAN sur la frontière australe turque avec la Syrie rende la crise plus compliquée.
"Nous ne voyons aucun point qui justifie cette inquiétude. Le système de missile a un but uniquement défensif. Ce système ne sera opérationnel que lorsqu'il y a un risque pour notre sécurité. C'est l'obligation de notre gouvernement de prendre toute mesure quand il y un moindre risque", a déclaré M. Davutoglu au cours d'une interview télévisée.
"Quand le risque contre nos frontières est soulagé, les Patriots vont quitter notre pays", a-t-il dit.
Mercredi, la Turquie a posé une demande formelle à l'OTAN pour le déploiement de missiles Patriot près de la frontière avec la Syrie, sur fond d'escalade de la tension entre les deux pays voisins.
Le secrétaire général de l'OTAN, le général Anders Fogh Rasmussen, a déclaré que l'OTAN va étudier la demande de la Turquie et qu'une équipe technique de l'OTAN se rendrait à la Turquie lundi pour effectuer une enquête sur place en ce qui concerne le déploiement de missiles.
Les Etats-Unis, l'Allemagne et les Pays-Bas sont les seuls membres de l'OTAN ayant des missiles Patriot dans leurs arsenaux.
L'OTAN avait déployé deux fois ses batteries antiaériennes en Turquie lors des guerres irakiennes en 1991 et en 2033.