Le ministre français de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a appelé dimanche soir à la responsabilité de ses homologues européens concernant le déblocage de l'aide à la Grèce, à la veille de leur réunion à Bruxelles dans le cadre de l'Eurogroupe.
"Il serait irresponsable de notre part que nous ne parvenions pas (à un accord sur la dette grecque)", a souligné M. Moscovici, dans une interview à la chaîne de télévision française BFMTV, ajoutant vouloir lancer un appel aux participants à cette troisième réunion en deux semaines consacrée à la question.
"Je ne sais pas s'il y aura un accord demain. Je sais qu'il est possible. Je le veux", a-t-il martelé, ajoutant qu'il se rendrait le lendemain à la réunion bruxelloise "avec la très ferme détermination(..) de conclure (les négociations)".
Pour le ministre français, l'Eurogroupe est bel et bien "tout près d'une solution". "Il ne serait, encore une fois, pas responsable que demain nous n'y parvenions pas, compte tenu des efforts qui ont été faits par chacun", a insisté M. Moscovici.
Il a notamment évoqué un "menu d'options" très large pour les membres de l'Eurogroupe, allant de la réduction des taux d'intérêt auxquels les prêts sont consentis à Athènes à la réglementation des profits tirés des titres de la dette grecque détenus par les banques centrales.
M. Moscovici a, en outre, invité les ministres des Finances européens à faire vite et bien. "Je crois qu'il faudrait que demain, la réunion soit assez brève, c'est-à-dire qu'on ne rouvre pas tout le paquet", a-t-il indiqué, tout en déclarant espérer que "la troisième réunion (de l'Eurgroupe) soit la bonne".
Les ministres des Finances de la zone euro doivent se réunir à Bruxelles lundi, à la mi-journée, en présence de représentants de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire européen (FMI), pour parvenir à un consensus sur le déblocage d'un crédit à la Grèce s'élevant à près de 44 milliards d'euros.