Les ministres des Affaires étrangères de l'OTAN ont approuvé mardi la demande de la Turquie d'un déploiement de missiles Patriot pour la protéger d'une éventuelle attaque depuis la Syrie voisine.
« En réponse à la demande de la Turquie, l'OTAN a décidé d'augmenter les capacités de défense antiaérienne de la Turquie afin de défendre la population et le territoire de la Turquie et de contribuer à la désescalade de la crise le long de la frontière de l'alliance », ont déclaré les ministres des Affaires étrangères des 28 pays de l'OTAN dans un communiqué à l'issue d'une réunion d' une journée.
« Nous saluons l'intention de l'Allemagne, des Pays-Bas et des États-Unis de fournir des batteries de missiles Patriot, sous réserve de leurs procédures nationales respectives (..) tout déploiement sera de nature exclusivement défensive. Il ne participera en aucun cas à une zone d'exclusion aérienne ou à une opération offensive », indique ce communiqué.
D'après ce communiqué, les missiles Patriot seront sous la direction opérationnelle du Commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR), qui est l'un des deux commandants stratégiques de l'OTAN.
« Nous appelons à la fin des violences en Syrie, qui représentent une menace grave pour la stabilité et la sécurité de la région. Nous soutenons pleinement les efforts de la communauté internationale pour trouver une solution pacifique », conclut le communiqué.
Lors de cette conférence de presse, le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen a déclaré qu'il s'agissait d'une « décision politique », et que les ministres n'avaient pas discuté de questions techniques telles que le nombre de missiles Patriot qui seraient déployés ou la durée de ce déploiement.
« Nous n'avons aucune intention d'intervenir militairement. Nous ne changerons pas notre position, mais bien sûr nous ferons le nécessaire pour protéger notre allié la Turquie », a déclaré M. Rasmussen.