L'accord de sortie de crise à l'UMP conclu lundi soir entre Jean-François Copé et François Fillon fixe l'élection du nouveau président du parti à l'automne 2013 et prévoit une réforme des statuts et du règlement intérieur de l'UMP, notamment en vue des primaires pour la présidentielle de 2017.
Jean-François Copé et François Fillon, souhaitant mettre un terme à la crise que connaît l'UMP suite à l'élection de son équipe dirigeante du 18 novembre dernier, ont convenu de mettre en œuvre un accord en sept points publié mardi matin dans un communiqué signé par les deux protagonistes.
"Outre la sortie de crise, cet accord vise également à jeter les bases d'une profonde réforme des statuts et du règlement intérieur de l'UMP", explique le document.
"Cet accord constitue également la base nécessaire à la rédaction de règles visant à l'organisation de primaires permettant la désignation de la candidate ou du candidat de notre formation politique à l'élection présidentielle", poursuit le communiqué.
Concernant la tenue de la nouvelle élection pour la présidence de l' UMP, le texte indique qu'"une nouvelle élection à la direction de l'UMP aura lieu au plus tard avant la reprise de la session parlementaire ordinaire d'octobre 2013 et sera précédée d'une campagne électorale, qui devra se dérouler dans l'intersession".
L'organisation du nouveau scrutin, refusée dans un premier temps par Jean-François Copé, constitue le point central de l' accord. Après en avoir accepté dans un second temps le principe, M. Copé avait souhaité que l' élection eût lieu après les élections municipales de 2014, avant d' accepter finalement qu'elle soit organisée à la rentrée 2013.
Le second point notable de l'accord passé lundi concerne la réforme des statuts et du règlement intérieur de l' UMP, ainsi que la rédaction des règles liées à l'organisation des primaires pour la présidentielle.
"Le président de l'UMP, ou tout membre de l'équipe dirigeante, s'il décidait d'être candidat aux primaires, devrait se mettre en congés de ses fonctions", explique le document.
A ce sujet, Jean-François Copé a déclaré mardi matin sur BFM TV qu' "au moment des primaires, celui qui préside l'UMP ne peut pas être candidat aux primaires (...) Ça veut dire qu' il aura dû démissionner s'il est allé aux primaires".
Enfin, l'accord revient sur la scission parlementaire de l' UMP survenue le 27 novembre à l' initiative de François Fillon, qui avait constitué le groupe dissident Rassemblement-UMP en signe de protestation face à l' élection de Jean-François Copé qu' il jugeait illégitime.
"L'équipe dirigeante ainsi constituée sera officiellement installée dans la première quinzaine de janvier et entrainera simultanément la réunification des groupes UMP à l'Assemblée nationale", conclut le communiqué.
Depuis le 18 novembre, jour de l'élection du président de l'UMP, un véritable bras de fer s'était engagé entre M. Copé qui revendiquait sa victoire et M. Fillon qui demandait l'annulation du vote pour fraude et l' organisation d' un nouveau scrutin.