Les États-Unis ont progressé ces dernières années sur la voie d'une gestion durable de leur budget fédéral, grâce aux réductions des dépenses décidées par le gouvernement et à l'augmentation des recettes fiscales, a déclaré lundi le président Barack Obama.
Les États-Unis progressent vers l'objectif de réduire le déficit public de 4 000 milliards de dollars en dix ans, a déclaré M. Obama lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, la dernière de son premier mandat.
M. Obama a appelé le Congrès des États-Unis à relever le plafond d'emprunt de la dette pour éviter de mettre le gouvernement en défaut de paiement, soulignant que le pays ne pouvait pas se permettre un nouveau débat pour savoir s'il doit payer ses factures.
Relever le plafond d'emprunt du pays n'autorisera pas le gouvernement à dépenser davantage, mais permettra simplement au pays de payer ses factures à échéance, a déclaré M. Obama.
Le gouvernement fédéral des États-Unis a atteint le 31 décembre 2012 son plafond d'emprunt de 16 400 milliards de dollars, et le département du Trésor prend des mesures extraordinaires pour reporter provisoirement la date de défaillance potentielle.
Le gouvernement devrait déployer de grands efforts pour répondre à toutes ses obligations vers la fin février ou le début mars. Les Républicains du Congrès exigent des coupes budgétaires importantes en contrepartie de leur acceptation du relèvement du plafond de la dette.
L'économie américaine devrait connaître une bonne année si la politique de Washington ne vient pas tout gâcher, a ajouté M. Obama.
Refuser de relever le plafond d'emprunt reviendrait de la part du Congrès à « se tirer une balle dans le pied », en plombant l'économie américaine, en retardant le versement d'aides sociales aux bénéficiaires, et potentiellement en plongeant le pays dans la récession, a mis en garde M. Obama.
De même, la menace d'un défaut de paiement sur les obligations gouvernementales affecte la confiance des investisseurs et nuit à l'économie, aussi menacé de refuser le relèvement du plafond de la dette est « absurde », a estimé M. Obama.
Le président a souligné que les États-Unis devraient adopter une approche équilibrée de la réduction des déficits pour assurer les investissements essentiels, soutenir la croissance économique et protéger les intérêts de la classe moyenne.
« Je me réjouis que nous ayons un bonne conversation sur la manière de réduire notre déficit de manière intelligente », a-t-il dit. Toutefois, les députés Républicains ne devraient pas se servir de la menace de défaut de paiement comme moyen de pression pour demander des coupes budgétaires du gouvernement, a-t-il mis en garde.