Le ministère sud-coréen de la Défense a annoncé mardi qu'il ne prenait pas au sérieux les menaces d'actions militaires répétées de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), qu'il a qualifiées de "tactiques psychologiques" visant à faire pression sur Séoul et Washington.
La RPDC "profère constamment des menaces rhétoriques et des provocations", a indiqué lors d'une conférence de presse le porte-parole du ministère de la Défense Kim Min-seok, qui estime que ces menaces constituent une "tentative de pression psychologique" sur la Corée du Sud.
La démarche de Pyongyang est considéré comme une "tentative de consolider le soutien de sa population et de faire pression sur la Corée du Sud et les Etats-Unis pour les inciter à changer leur politique envers la Corée du Nord", a poursuivi le porte-parole.
Alors que Pyongyang cultive l'idée que le pays est "sur le sentier de la guerre", il n'y a actuellement aucune indication que le pays se prépare à d'autres essais nucléaires ou à d'autres lancements de missiles, a ajouté M. Kim.
Cette conférence de presse intervient alors que la tension est à son comble sur la péninsule coréenne, et la poursuite de l'exercice militaire mené conjointement par Séoul et Washington est considéré par la RPDC comme un prétexte dissimulant des velléités d'invasion.
La RPDC, frappée par une nouvelle série de sanctions de l'ONU en réaction à son troisième essai nucléaire mené en février dernier, s'est engagée à abroger tous les traités de non-agression signés avec le Sud ainsi que l'accord d'armistice qui a mis fin à la guerre de Corée.
Pour leur part, les autorités sud-coréennes ont à maintes reprises promis de riposter immédiatement en cas d'attaque du Nord.