Aujourd'hui, 115 cardinaux venant du monde entier vont entrer en conclave (du latin cum clave, fermé à clef, car ils seront enfermés sans pouvoir communiquer avec l'extérieur) et voter pour élire le nouveau pape, chef de l'église catholique.
Il semble que pour l'heure aucun favori ne se dégage clairement, mais trois cardinaux semblent toutefois être au-dessus des autres, à savoir le Cardinal de Sao Paulo, le Brésilien Odilo Scherrer, le Cardinal du Diocèse de Milan, l'Italien Angelo Scola, et le Québécois Mar Ouellet, déjà titulaire de hautes fonctions au Vatican.
C'est aujourd'hui à 12h45, jurant de garder la confidentialité sur le processus de vote, que les cardinaux entreront en conclave et procéderont au premier tour de vote. Et dès demain, il y aura quatre tours de vote par jour, deux le matin et deux l'après-midi, jusqu'à ce qu'un des candidats obtienne plus des deux tiers des voix, pour devenir le nouveau pape qui succédera à Benoît XVI.
Cette élection secrète qu'est le rituel religieux de l'élection d'un nouveau pape possède une histoire de plusieurs siècles. D'après ce que l'on sait, l'église catholique espère élire un nouveau pape avant Pâques, c'est-à-dire cette année le 31 mars.
Pendant toute la durée du conclave, le lieu de vote –la Chapelle Sixtine- sera complètement isolée du monde extérieur. A l'extérieur, la seule façon de connaître les résultats de l'élection sera, après la fin de chaque tour de vote, la fumée qui s'échappera de la cheminée qui a été installée sur le toit de la Chapelle Sixtine. Elle sera noire si le résultat est négatif, et blanche si un nouveau pape a été élu.
Benoît XVI, qui a renoncé à sa fonction le 28 février dernier après près de huit ans à la tête de l'église, a été le premier pape à démissionner depuis près de 600 ans.