Le RPG Arc-en-ciel, parti au pouvoir en Guinée, a demandé lundi au président guinéen Alpha Condé de convoquer le corps électoral dans un délai raisonnable pour aller aux élections législatives avant fin mai 2013 et éviter que le pays ne bascule dans l'instabilité.
Selon une déclaration du RPG Arc-en-ciel, toutes les conditions sont réunies aujourd'hui pour permettre aux Guinéens d'aller à des élections libres, transparentes et apaisées
Le RPG Arc-en-ciel a demandé aux Guinéens de se préparer à mettre fin à la transition politique par une grande participation à la révision des listes électorale et au vote pendant les prochaines élections législatives libres et crédibles dans les plus brefs délais.
Les provocations et les violences contre les populations et leurs biens finiront par les pousser à réagir et qu'une violence généralisée risque de s'installer au sein de la population, indique le parti au pouvoir, faisant allusion aux dernières manifestations menées par l'opposition à Conakry, émaillées d'affrontements.
Mécontants de l'organisation du processus électoral, les partis d'opposition réunis au sein du Collectif des partis pour la finalisation de la transition, de l'Alliance pour la démocratie etle progrès (ADP) et du Club des républicains (CDR) exigent, entre autres, le gel immédiat du processus électoral, le changement de l'opérateur technique pour la mise à jour du fichier électoral et la confirmation du vote des Guinéens de l'étranger.
Makanera Kaké, chargé de mission au ministère de l' administration du territoire et membre du bureau politique national du parti au pouvoir, a déclaré que son parti n'est contre le vote des Guinéens de l'étranger, mais que cette option pourrait causer un retard considérable.
"Si nous voulons la participation des Guinéens de l'étranger au scrutin législatif prochain, nous devons donc reformuler la loi et aller les recenser dans plusieurs pays", a souligné M. Kaké.
Il a indiqué que les élections ne doivent pas être subordonnées à des revendications parfois "non fondées" de l'opposition.
Les élections législatives guinéennes, qui devaient être organisées après l'élection présidentielle de décembre 2010, ont été plusieurs fois reportées.