Irak : 18 morts dans des attentats à la voiture piégée visant des mosquées chiites

Source: Xinhua  30.03.2013 à 09h52

Cinq attentats à la voiture piégée ont frappé vendredi des mosquées chiites dans la capitale irakienne de Bagdad et dans la ville de Kirkouk (nord), tuant au moins 18 personnes et en blessant plus de 100 autres, selon une source du ministère de l'Intérieur.

Au moins 14 personnes ont été tuées et 25 autres blessées dans les quatre attentats à Bagdad, qui ont eu lieu respectivement dans les quartiers de Jihad, Qahira, Zafraniyah et Benok, a confirmé la source à Xinhua. Les quatre attentats à la voiture piégée ont frappé les mosquées chiites de la capitale irakienne alors que les fidèles rentraient après la prière du vendredi.

Parmi les blessés à Kirkouk figure Muhsin Al-Betat, un représentant du chef religieux chiite irakien Ali al-Sistani. La 5e attaque, qui était un attentat suicide, a ciblé des fidèles lors qu'ils sortaient d'une mosquée à Kirkouk, à 250 km au nord de Bagdad, tuant quatre personnes et en blessant 80 autres, d'après une source de la police locale..

Aucun groupe n'a revendiqué la responsabilité des attentats, mais les groupes d'insurgés sont souvent accusés d'être responsable de ce genre d'attentats dans l'intention d'attiser les conflits sectaires entre les Irakiens après trois mois de protestations par les Arabes sunnites à l'ouest et au nord de Bagdad contre le gouvernement chiite irakien.

Les sunnites se plaignent de l'injustice, de la marginalisation et accusent les forces de sécurité dominées par les chiites d'arrêter les sunnites et de les torturer.

Les manifestations ont commencé en décembre 2012 dans la province d'Anbar, bastion des Arabes sunnites, et se sont rapidement étendues dans les provinces sunnites de Ninive, Kirkouk, Diyala et de Salahudin, ainsi que dans les quartiers sunnites de Bagdad. La violence est toujours monnaie courante dans ce pays ravagé par la guerre en dépit de la forte baisse depuis le sommet atteint en 2006 et 2007, lorsque le pays était plongé dans des assassinats sectaires.

Les attaques soulèvent des questions sur les capacités de politiciens irakiens et les forces de sécurité de maintenir la sécurité dans le pays, tandis que les tensions sectaires et politiques sont toujours élevées 10 ans après l'invasion américaine qui a renversé Saddam Hussein.