La Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a vigoureusement condamné lundi deux attaques qui ont causé la mort plus tôt dans la journée d'au moins 19 personnes, dont une majorité d'enfants, dans l'est du pays.
« Ces attaques ont fait un grand nombre de victimes civiles, alors que l'impact sur leurs présumées cibles militaires a été minimal. Une telle violence est inacceptable, en particulier lorsqu'elle touche des civils et encore plus des enfants », a souligné le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Afghanistan, Jan Kubis, dans un communiqué de presse.
« Toute attaque perpétrée à proximité d'une école doit être condamnée pour leur nature particulièrement haineuse », ajoute-t- il, ajoutant que les rebelles ont sciemment choisi une cible civile.
La première attaque, une attaque suicide, aurait été le fait d'un homme à moto ayant procédé à l'explosion d'une bombe lors du passage d'un convoi de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf), à proximité d'un lycée de Gradez, capitale de la région de Paktya. L'explosion aurait tué 10 lycéens et blessé 15 autres civils, dont des lycéens. Deux soldats de l'Isaf et un policier afghan ont également été tués.
À Mihtarlam, la capitale de la province de Laghdam, une bombe a explosé au bord d'une route, faisant sept morts parmi la même famille, dont deux enfants et quatre femmes. Selon les témoignages, la famille, qui était à bord d'un camion, revenait chez elle après avoir collecté du bois de chauffage.
Au cours des deux dernières semaines, 125 Afghans sont morts et 287 autres ont été blessés lors d'incidents violents, ce qui représente une augmentation de 24% des victimes civiles par rapport à la même période en 2012.
Les rebelles anti-gouvernementaux sont responsables de 84% des pertes civiles enregistrées ces deux dernières semaines. La MANUA rappelle une fois de plus que les agressions contre les civils doivent cesser et que ces attaques sans distinction constituent une violation du droit humanitaire international, pouvant tomber sous l'inculpation de crimes de guerre.