Le Roi Norodom Sihamoni du Cambodge a appelé lundi les protestataires de l'opposition et la police à cesser de recourir à la violence, suite à un affrontement qui a éclaté dimanche soir et a causé un mort et plusieurs blessés.
"Je voudrais supplier tous les compatriotes que sont les protestataires et les autorités d'arrêter d'avoir recours à la violence sous toutes ses formes, comme en lançant des pierres ou en utilisant des armes, qui puissent entraîner des décès et des blessés parmi la population et représenter un grave danger pour la nation entière", a déclaré le roi dans un message royal.
Le souverain invite le peuple à reprendre la tradition de non-violence et à faire preuve de la plus grande retenue dans l'idée d'éviter l'instabilité nationale.
Le message royal est intervenu à l'issue d'un affrontement opposant la police et des protestataires du parti de l'opposition qui a éclaté dimanche soir en marge d'une manifestation dans le sud du pays, faisant un mort et plusieurs blessés.
"Je m'en attriste et je voudrais présenter mes condoléances aux familles du défunt et des blessés dans l'incident", a affirmé le roi Sihamoni.
Deux heurts entre la police et les protestataires ont eu lieu dimanche au cours d'une autre manifestation d'envergure dirigée par Sam Rainsy, président du Parti du sauvetage national du Cambodge (PSNC, opposition), qui a remis en question les résultats des élections législatives du 28 juillet. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser la foule.
Refusant de reconnaître les résultats officiels, soit 68 sièges parlementaires occupés par le Parti du peuple cambodgien (PPC) dirigé par le Premier ministre sortant, Hun Sen, et 55 sièges remportés par l'opposition, le PSNC a fait savoir qu'il mériterait 63 sièges, si toutes les irrégularités présumées du scrutin faisaient l'objet d'une enquête équitable.
MM. Hun Sen et Sam Rainsy ont entamé un dialogue lundi, dans un dernier effort visant à mettre un terme à l'impasse électorale en cours.