Dans un communiqué publié dimanche, l'alliance au pourvoir à Djibouti, l'Union pour la Majorité Présidentielle (UMP), a appelé les dirigeants modérés de l'opposition à s'investir davantage dans le dialogue en cours et à neutraliser par la même occasion ceux qui oeuvrent à l'échec de tout le processus engagé depuis plus d'un mois.
"La majorité parlementaire UMP, issue des élections législatives du 22 février 2013, a souhaité entamer un dialogue constructif et serein avec la coalition de l'USN (l'Union pour le Salut National, ndlr) afin de convaincre cette dernière de jouer le jeu démocratique et venir siéger à l'Assemblée nationale, pour honorer le mandat que le peuple a bien voulu accorder à neuf députés de cette coalition, le dixième député ayant déjà pris dignement sa place au sein de la représentation nationale", indique le communiqué.
L'alliance au pouvoir a dénoncé la décision de l'opposition qui aurait voulu imposer des conditions préalables au dialogue politique en exigeant la libération immédiate de détenus de droit commun, car la procédure judiciaire les concernant n'ayant pas encore abouti puisqu'il y a toujours un recours à la Cour Suprême.
Par ailleurs, l'UMP a pointé du doigt l'attitude de certains membres de l'opposition, qui "s'improvisaient prêcheurs du vendredi devant les mosquées en haranguant les badauds dans l'espoir de créer le chaos et porter atteinte à la paix civile dans notre pays".
Pour la Majorité Présidentielle, Il apparaît clairement alors que l'USN fait preuve "d'incohérence et surtout d'un manque criant de leadership capable de prendre ses responsabilités face à ce défi important que nous devons tous relever, à savoir la consolidation des acquis de la paix et du progrès dans le pays".
Les responsables de l'UMP ont rappelé dans leur communiqué que la volonté de leur formation d'aller de l'avant dans ce dialogue politique reste intacte car "les intérêts supérieurs de la nation djiboutienne sont et doivent demeurer au dessus de tout clivage politique partisan".