Le Sommet de la Troïka de l'Organe politique, de défense et sécurité de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC) qui s'est tenu à Windhoek, en Namibie, mercredi dernier réclame le retour au pays de l'ancien président, exilé politique, Marc Ravalomanana dans son pays.
Selon le communiqué officiel du Sommet relayé par le bureau de liaison de la SADC à Madagascar vendredi, la Troïka qui a réuni les représentants de la République démocratique de Congo, de Lesotho, de Namibie, Malawi, Tanzanie et l'Afrique du sud, a appuyé le retour au pays de l'exilé politique en Afrique du Sud Marc Ravalomanana depuis le mois de mars 2009.
« Le Sommet a réitéré la position de la SADC du droit de tous les exilés malgaches, y compris M. Marc Ravalomanana, pour revenir au pays », a-t-o indiqué dans le communiqué.
Notons qu'une feuille de route pour la sortie de crise malgache a été concoctée par la SADC en mi-janvier 2011. Elle a été signée par onze entités politiques en septembre de la même année. Les élections à venir ont été préconisées par cette feuille de route après la mise en place des différentes institutions de la transition et la mise en oeuvre de ses différents points.
Toutefois, l'article 20 de cette feuille de route n'a pas encore été appliqué jusqu'ici, qui stipule que « la transition devra permettre à tous les citoyens Malgaches en exil pour des raisons politiques de rentrer à Madagascar sans conditions, y compris Marc Ravalomanana ».
Depuis, Ravalomanana a tenté de débarquer à Antananarivo trois fois dont la première était le 19 février 2011 où il a été frappé par un (notice to air men) ou « messages aux navigants » publié par la transition via l'Aviation civile de Madagascar.
La deuxième fois, il a été empêché de rentrer au pays après une instruction sur fermeture de l'aéroport pour raison technique le 21 janvier 2012. La troisième fois était le 2 juillet dernier où il était prévu assister au sommet des trois anciens présidents ( Zafy Albert, Didier Ratsiraka, et lui-même) avec le président de la transition, Andry Rajoelina, et où un notam a été émis par l' autorité malgache et l'a empêché d'embarquer sur le vol de la compagnie aérienne Airlink.