Dans une interview accordée jeudi à une revue jésuite, le Pape François a exposé ses conceptions de la société, d'où il ressort que si elles restent conformes à celles de l'Eglise, le Souverain Pontife n'en insiste pas moins sur la nécessité d'apporter un soutien aux blessés de la société. « Nous ne pouvons pas insister seulement sur les questions liées à l'avortement, au mariage homosexuel et à l'utilisation de méthodes contraceptives. Ce n'est pas possible », a-t-il notamment dit.
C'est ainsi qu'il a évoqué les homosexuels et les divorcés, qui selon lui doivent être «accompagnés» «avec miséricorde» et « à partir de leurs conditions de vie réelles », refusant de condamner les premiers appelant au pardon et non au rejet des femmes ayant avorté et en ayant souffert, comparant ensuite l'Eglise à « un hôpital de campagne après une bataille », qui se doit d'abord de soigner les blessures avant d'aborder le reste.
Le Pape François, tout en restant sur des positions relativement conformes à celles de l'Eglise, et se qualifiant de « pécheur un peu rusé, un peu ingénu »a toutefois prôné une Eglise plus ouverte et accueillante ne s'enfermant pas dans ses comportements rigides passés, notamment sur l'homosexualité et le divorce, et même sur la place des femmes, disant qu'il jugeait «nécessaire d'agrandir les espaces pour une présence féminine plus marquante», tout en rappelant sa crainte d'un féminisme excessif.