Une répartition plus juste de la charge des flux d'immigration illégale en Europe sera une des principales priorités et un objectif commun pour les présidences grecque et italienne de l'UE respectivement pendant le premier et le second semestre 2014, a insisté mardi à Athènes le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères grec Evangelos Venizelos.
"Il nous faut appréhender de manière nouvelle de ce qu'on appelle solidarité européenne... Il nous faut un nouveau cadre. Il nous faut plus de fonds... Nous avons besoin de nouvelles initiatives," a indiqué Venizelos, exprimant sa déception face aux résultats des politiques et mécanismes actuels de l'UE.
Alors que la Grèce et le Sud de l'Europe s'efforcent de faire face à une sévère crise financière et à un flux croissant d'immigration illégale, ce sujet sera parmi les thèmes prioritaires à l'ordre du jour du Conseil européen à venir à la fin de la semaine.
Suite à la tragédie de Lampedusa il y a quelques jours, où des centaines de migrants sans papiers cherchant à entrer en Europe se sont noyés au large des côtes italiennes, et aux dizaines de tragédies moindres mais similaires qui ont eu lieu dans la région, la Grèce, l'Italie et les autres Etats membres de la Méditerranée ont décidé de joindre leurs forces.
En tant que porte d'entrée géographique vers l'Europe, la Grèce fait face à une pression migratoire illégale de plus de 100 000 personnes par an, selon des estimations officielles.
Peu avant le point presse de Venizelos au ministère des Affaires étrangères à Athènes, au large des côtes méridionales du Péloponnèse, les garde-côtes grecs ont intercepté un navire avec 105 immigrants sans papiers provenant de Syrie et d'Afghanistan.
Selon des sources proches des garde-côtes grecs, le bateau portant pavillon britannique se dirigeait vers l'Italie depuis la Turquie.