Le 18 novembre vers 10h15, un homme d'une quarantaine d'années de type européen, portant un bonnet de laine, un manteau rouge à col noir, a pénétré dans le hall d'accueil du journal « Libération », dans le 3e arrondissement de Paris. Il portait un fusil de chasse, et a tiré deux coups en direction d'un assistant photographe de 23 ans, le blessant très gravement à la poitrine et l'abdomen. Le tireur s'est ensuite rendu dans le quartier de La Défense et tiré plusieurs coups de feu à proximité d'un bâtiment de la banque Société Générale, puis, détournant une voiture, a contraint le chauffeur de celle-ci à l'emmener vers le centre de Paris, aux Champs Elysées, où il s'est enfui en descendant dans le métro.
Après ces fusillades, la police française a lancé une chasse à l'homme dans toute la ville. A la suite de l'attaque contre « Libération », deux agents de police en civil ont été postés devant le siège du journal. Les mesures de sécurité ont également été renforcées devant les autres médias à Paris. Un hélicoptère de la police a décollé pour les besoins de l'enquête et des recherches. La police a aussi lancé un appel au public pour collecter des indices et diffusé des images de vidéosurveillance du suspect. Mais jusqu'ici, si plus de 700 indices ont été fournis par téléphone, seulement trois personnes ont été interpelées (et libérées par la suite), mais aucune trace du suspect n'a toujours été trouvée. Néanmoins, il est encourageant de constater que le jeune photographe grièvement blessé est sorti du coma et est désormais hors de danger.
La classe politique française a condamné cet acte de terrorisme contre l'humanité. La réaction du président français François Hollande a été plus simple. Il a dit : « arrêter dès que possible celui qui a tenté de tuer et qui peut tuer encore, c'est la seule consigne que je peux donner ». Manuel Valls, Ministre de l'Intérieur français a quant à lui déclaré: « Cet homme est toujours en fuite, et le mobile du crime est inconnu ; il constitue donc un danger réel ».
En effet, personne ne connait vraiment les motivations qui ont poussé cet homme à commettre son crime. Mais, déjà, cette personne avait pénétré le vendredi d'avant dans le hall d'accueil de la chaine d'informations télévisées BFM une arme à la main, menaçant un responsable de la rédaction en déclarant : « La prochaine fois, je ne vous raterai pas ». Il semble que cette canaille soit très hostile aux médias et fasse d'eux un objet d'attaques terroristes. En outre, chacun sait que « Libération » est un important journal de gauche français. À l'heure actuelle, la France est précisément dirigée par le Parti socialiste et d'autres partis de gauche, on ne peut donc pas exclure que le criminel ait aussi des tendances anti-gouvernementales.
Quoi qu'il en soit, le caractère anti-social et contre l'humanité de ces actes est évident. Seule la capture dès que possible de ce criminel pourra permettre que la vérité soit révélée au monde, et de faire disparaitre cette menace sournoise. Mais face à cette affaire, chacun ne peut s'empêcher de poser une autre question, pourquoi ce criminel a-t-il pu se montrer aussi violent et hardi ? Ne voyez-vous pas qu'il s'est enfui vers la banlieue après avoir commis son crime dans le centre de Paris, et ensuite pris la fuite vers la ville après avoir commis un autre crime en banlieue, se fondant dans le flux incessant de gens qui circulent sur les Champs Elysées. Il est clair que dans cette affaire-là, ce n'est pas comme le jeu du chat et de la souris entre la police française et lui. De ce point de vue-là, il est facile de voir que le système français de défense contre le terrorisme et les émeutes est manifestement défaillant.
Depuis quelque temps, la situation de la sécurité en France empire. A Paris, Marseille et Nice et d'autres villes, cette année, des vols à main armée se sont fréquemment produits. Surtout dans la capitale, Paris, des touristes ont été à plusieurs reprises victimes de vols, et même la police a été attaquée. Le mauvais climat de sécurité donne également à certaines personnes mal intentionnées une occasion de l'exploiter.
Les médias et la classe politique française se refusent toujours à ce que cette affaire soit qualifiée d'« acte terroriste », préférant dire que c'est une attaque contre les « libertés fondamentales » et les « valeurs démocratiques ». Mais aujourd'hui, la plupart des médias français vivent dans un climat de panique. Certaines écoles et institutions gouvernementales ont également renforcé leur vigilance. En tout cas, aussi longtemps que ce « tueur solitaire » ne sera pas capturé, il sera difficile de faire disparaitre la panique. Ces événements rappellent également aux gens une chose : les mécanismes antiterroristes et anti-émeutes français ont besoin d'être renforcés.
Auteur : Ren Yaqiu