Le référendum en Crimée est à la fois contraire à la constitution ukrainienne et au droit international, a indiqué vendredi le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.
Pour le chef du Quai d'Orsay, c'est non seulement la position de la France, mais également celle de tous les membres de l'Union européenne (UE), réaffirmée jeudi à l'issue de la réunion des chefs d'Etat et de gouvernements de l'UE sur l'Ukraine, a rappelé le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, lors d'un point de presse.
En Crimée, il y a un risque d'annexion d'une partie d'un Etat souverain. Il y a eu une violation de la souveraineté ukrainienne et la France a appelé la Russie à faire revenir ses troupes vers leurs bases permanentes. Cette violation a été condamnée à la fois par la France, à titre national, et par l'UE, a expliqué Romain Nadal.
En Crimée, il y a une violation par la Russie de son accord bilatéral avec l'Ukraine. La France demande que les troupes russes retournent dans leurs casernes. La France est également préoccupée par les entraves vendredi opposées aux observateurs militaires de l'OSCE en Crimée. Un libre accès doit leur être garanti, selon le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
La Crimée, dominée par les habitants russophones et abritant la flotte russe de la mer Noire, est devenue l'épicentre de la crise en cours en Ukraine, après la destitution du président Viktor Ianoukovitch annoncée par le Parlement le 22 février.
La Russie ne reconnaît pas le nouveau gouvernement ukrainien entré en fonction à l'issue de la destitution du président pro-russe, qualifiant ce qui s'est passé en Ukraine de coup d'Etat.