La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a juré samedi n'avoir pas écarté la possibilité de procéder à une "nouvelle forme d'essai nucléaire" si les Etats-Unis poursuivent leur politique hostile envers Pyongyang.
"Nous n'écartons pas la possibilité de procéder à une nouvelle forme d'essai nucléaire pour renforcer davantage notre force de dissuasion nucléaire", a rapporté l'agence de presse KCNA, citant un porte-parole du ministère des Affaires étrangères qui a requis d'anonymat.
Washington endossera toute la responsabilité en cas d'événement "catastrophique" sur la péninsule coréenne, poursuit l'article, qui averti les Etats-Unis des risques encourus en cas d'"action imprudente".
La déclaration intervient en réponse à la condamnation des récents lancements de missiles de la RPDC par le Conseil de sécurité des Nations Unies lors d'une réunion à huis clos vendredi dernier.
"Tant que les Etats-Unis manipulent le Conseil de sécurité pour étouffer la RPDC, nous allons également exercer notre droit à la légitime défense", indique le communiqué, qui ajoute que "nous sommes déjà prêts pour diverses formes de mesures de représailles".
Les lancements de missiles balistiques de la RPDC sont interdits par les résolutions du Conseil de sécurité adoptées en réaction aux essais nucléaires menés par Pyongyang en 2006 et 2009 et à une série de lancements.
La RPDC a procédé à son premier essai nucléaire en octobre 2006, trois mois après avoir tiré des missiles Rodong. En mai 2009, Pyongyang a procédé à son second essai nucléaire, et a tiré deux mois plus tard d'autres missiles Rodong pour protester contre la résolution 1874 du Conseil de sécurité de l'ONU.
Le troisième essai nucléaire de la RPDC a eu lieu en février 2013. Deux mois plus tôt, Pyongyang a lancé avec succès une fusée Unha-3, mais Séoul a condamné le lancement, estimant qu'il s'agissait en fait d'un missile balistique à longue portée.