Trois délégations d'officiels haut gradés des armées sud-coréenne, japonaise et américaine tiendront des pourparlers à Washington le mois prochain pour discuter de la coordination de la défense contre les menaces nucléaires et de lancements de missiles émanant de la République populaire démocratique de Corée (RPDC).
Le colonel Wi Wong-seop, vice-porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense, a annoncé lors d'un point de presse que le sixième cycle de pourparlers trilatéraux sur la défense entre les trois alliés, d'une durée de deux jours allait démarrer le 17 avril à Washington.
M. Wi a indiqué que pendant le dialogue annuel sur la coopération sécuritaire, les délégations des trois alliés allaient discuter de la façon de coopérer face aux menaces nucléaires et de lancements de missiles émanant de la RPDC, ainsi que face à des menaces non-militaires comme les opérations humanitaires ou post-catastrophes.
Le dialogue de défense a été enclenché en 2008 pour permettre aux trois nations de se coordonner sur les questions de sécurité.
Le sixième cycle de pourparlers fait suite au sommet trilatéral entre la présidente sud-coréenne Park Geun-hye et le Premier ministre japonais Shinzo Abe sous l'arbitrage du président américain Barack Obama.
Pendant ce sommet qui s'est tenu en marge du Sommet sur la sécurité nucléaire cette semaine aux Pays-Bas, les trois chefs d'Etat se sont mis d'accord pour organiser des pourparlers tripartites entre leurs plus hauts émissaires sur les questions nucléaires qui avaient représenté les pourparlers à six suspendus depuis longtemps, en insistant sur le besoin de tenir un dialogue sur la défense entre hauts officiels.
La péninsule coréenne a connu une escalade des tensions depuis que la RPDC a lancé mercredi matin deux missiles à longue portée, vraisemblablement des Rodong capables de transporter des ogives nucléaires.
Ces missiles, qui ont parcouru une distance de 650 kilomètres, ont fini leur course dans les eaux qui font partie de la zone d'identification japonaise de défense aérienne. Il s'agissait du premier lancement de ce type de missiles depuis environ 5 ans, et du premier lancement depuis des lanceurs mobiles.
La RPDC avait auparavant orchestré une série de tirs de missiles à courte portée et d'obus au cours des dernières semaines, ce qui semblerait être une réaction aux exercices militaires annuels conjoints entre la Corée du Sud et les Etats-Unis.