L'Organisation internationale de police (Interpol), basée dans la ville française de Lyon (sud), a rejeté les remarques du ministre malaisien de l'Intérieur, selon lesquelles la consultation de la base de données des documents de voyage volés et perdus (SLTD) d'Interpol pourrait ralentir les contrôles d'immigration aux guichets.
Le ministre de l'Intérieur de la Malaisie, Datuk Seri Ahmad Zahid Hamidi, a déclaré mercredi que les autorités de l'Immigration de la Malaisie n'avaient pas consulté la base de données SLTD parce que cela aurait ralenti le contrôle des passagers, alors que deux Iraniens avaient réussi à monter à bord du vol MH370 de Malaysia Airlines avec des faux passeports. Il a souligné que les équipements de l'immigration du pays ne pouvaient pas gérer la base de données mondiale massive de 40,2 millions de passeports volés ou perdus.
Selon un communiqué d'Interpol, la décision de la Malaisie de ne pas consulter la base de données SLTD ne peut être défendue par l'attaque contre la technologie ou Interpol.
D'après Interpol, la consultation de sa base de données SLTD prend très peu de temps pour vérifier si un passeport est volé ou perdu, puisque les résultats peuvent être fournis en 0,2 seconde.
"Les Etats-Unis consultent cette base de données de plus de 230 millions de fois par an, le Royaume-Uni, plus de 140 millions de fois , les Emirats arabes unis, plus de 100 millions de fois et Singapour, plus de 29 millions de fois. Pas un de ces pays , ni tout autre pays membre d'Interpol, n'a jamais dit que le temps de réponse est trop long", indique le communiqué d'Interpol .
"La vérité est qu'en 2014 avant la disparition tragique du Vol MH 370 de Malaysia Airlines, le département de l'immigration de la Malaisie n'a effectué aucune vérification dans la base de données d'Interpol", fait remarquer la plus importante organisation internationale de la police.
"Interpol n'a aucune idée sur la raison pour laquelle le ministre de l'Intérieur de la Malaisie choisit d'attaquer Interpol au lieu d'apprendre une leçon de cette tragédie", souligne l'organisation.
"À cet égard en dépit de cette attaque injustifiée contre Interpol, nous sommes prêts, désireux et capables d' aider la Malaisie à mieux protéger ses citoyens et visiteurs contre ceux qui cherchent à utiliser les passeports volés ou frauduleusement modifiés à bord des avions", conclut Interpol.