Un négociateur de haut rang et membre du Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas a indiqué dimanche qu'il n'y avait rien qui encouragerait les Palestiniens à prolonger les neufs mois de négociations de paix directes avec Israël sous les auspices des Etats-Unis, qui doivent se terminer fin avril 2014.
Mohamed Ishtaya, un négociateur expérimenté et émient homme politique, a indiqué lors d'une interview accordée à Xinhua dans son bureau à Ramallah en Cisjordanie que si la reprise des pourparlers avec Israël n'avait pour but que de discuter, "il n'est pas nécessaire de les prolonger".
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry qui parraine les négociations de paix directes entre les deux parties n'a pas réussi au cours de ces dernières semaines à les convaincre de surmonter leurs divergences sur la libération des prisonniers de longue durée et le gel de la construction des logements israéliens en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Israël a menacé de rompre ses liens avec l'Autorité nationale palestinienne (ANP) et d'imposer des sanctions à l'encontre des Palestiniens, si ces derniers demandent à adhérer aux agences et traités internationaux.
Le chef de la diplomatie américaine a proposé de prolonger les pourparlers jusqu'à la fin de l'année en cours, proposition rejetée par les Palestiniens tant que le gouvernement israélien ne fait pas preuve d'engagement dans le processus de paix.
Des responsables israéliens et palestiniens ont déploré à plusieurs reprises que les négociations commencées en juillet dernier n'avaient abouti à aucun progrès sur les principles questions, notamment l'expansion des colonies juives.
"C'est tout à fait vrai, ces huit ou neuf derniers mois de négociations directes n'ont rien donné, au contraire, l'écrat s'est élargi entre les deux côtés, principalement sur les questions liées au statut permanent", a souligné M. Ishtaya. Tout est lié aux véritables intentions du côté israélien en ce qui concerne la paix, "autrement, les négociations ne seront pas utiles", a-t-il conclu.