Trois employés d'une chaîne de télévision libanaise ont été tués lundi par des tirs de rebelles alors qu'ils couvraient l'avancée des troupes syriennes dans le nord de la capitale Damas, ont annoncé la télévision libanaise al-Manar et d'autres médias de la région.
Les trois employés qui travaillaient pour al-Manar, à savoir le reporter Hamza al-Haj Hassan, le caméraman Mohammad Mantash et le technicien Halim Allaw ont été tués lorsque des rebelles ont tiré sur leur convoi dans la banlieue de Maaloula, ville historique chrétienne qui avait été reprise par les troupes syriennes plus tôt dans la journée lundi.
D'autres journalistes de la télévision ont été blessés, selon al-Manar, organe de presse du Hezbollah libanais. Les combattants du Hezbollah sont actuellement à l'oeuvre aux côtés des troupes gouvernementales syriennes pour lutter contre les rebelles armés qui tentent de renverser le gouvernement du président Bachar al-Assad.
Le Hezbollah a commencé à prendre part aux combats en Syrie l'année dernière lorsque ses combattants se sont joints aux troupes gouvernementales dans la ville frontalière de Qousseir.
Le leader du Hezbollah, le cheikh Hassan Nasrallah, a défendu à maintes reprises ses soldats combattant en Syrie, en disant qu'ils luttaient contre les groupes ultra-radicaux qui menacent maintenant aussi le Liban.
La Syrie est considérée comme l'endroit le plus dangereux au monde pour les journalistes. Plus de 70 journalistes ont été tués dans l'exercice de leur fonction dans le pays l'année dernière, selon l'organisation Reporters sans frontières.
La crise en Syrie a commencé il y a trois ans par des manifestations hostiles au gouvernement qui ont rapidement évolué vers une guerre civile meurtrière incluant des tensions intercommunautaires. Plus de 150 000 personnes ont été tuées et des millions d'habitants ont fui leur domicile du fait de la guerre.