Les résultats préliminaires officiels ont donné une avance confortable à Petro Porochenko dans l'élection présidentielle ukrainienne, après la complétion de 60% du dépouillement des votes, ont déclaré les autorités lundi.
M. Porochenko a remporté 53,72% des voix, suivi de l'ancienne Première ministre Ioulia Timochenko avec 13,09% et Oleg Liachko, 8,47%, selon la Commission électorale centrale (CEC).
Plus tôt lundi, la CEC avait indiqué que M. Porochenko était en tête dans la capitale de Kiev et dans les 24 régions ukrainiennes.
M. Porochenko, 48 ans, homme d'affaires fortuné et politicien indépendant, était favori à l'approche du vote. Ancien ministre du Commerce et chef du conseil qui gère la banque nationale, il est reconnu comme étant le "Roi du chocolat", contrôlant la société Roshen, une importante confiserie.
M. Porochenko s'est engagé, en cas d'élection, à vendre toutes ses entreprises et à mettre fin aux tensions dans l'est de l'Ukraine, où des manifestants revendiquent leur indépendance de Kiev et un rapprochement avec la Russie.
M. Porochenko a également promis d'organiser des élections parlementaires anticipées à travers le pays avant la fin de l'année, et s'est engagé à redoubler d'efforts pour harmoniser la relation de son pays avec la Russie.
Le président de la CEC Mikhaïl Ogendovski a indiqué lundi que le taux de participation à la présidentielle de dimanche était supérieur à 60%.
Les plus hauts taux de participation ont été enregistrés dans les régions occidentales de Lviv, Ternopol et Ivano-Frankovsk, avec des taux respectifs de 78,2%, 76,63% et 73,95%.
Par ailleurs, les taux de participation les plus bas ont été enregistrés dans les régions agitées de Donetsk et Lougansk, dans l'est du pays, et dans la région d'Odessa, située dans le sud, a rapporté la CEC.
Dans la péninsule criméenne, que le gouvernement ukrainien considère comme étant un "territoire temporairement occupé", il n'y a pas eu de vote.
Les élections anticipées ont été fixées trois mois après le renversement de l'ancien président Viktor Ianoukovitch en février et sa fuite en Russie.
Aucun taux de participation minimum n'avait été établi pour cette élection, contrairement à la présidentielle de 2010, où 66,76% de l'électorat devait exercer son droit de vote pour en valider les résultats.