Arsenio Fernandez de Mesa, le directeur général de la Garde civile espagnole, a déclaré lundi que le problème de l'immigration illégale vers l'Europe n'était pas juste le problème de l'Espagne mais celui de l'ensemble de l'Union européenne (UE).
S'exprimant à l'antenne de la radio nationale espagnole RNE, M. Fernandez de Mesa a rappelé que des migrants subsahariens continuaient de tenter de passer clandestinement les frontières des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla sur la côte nord du Maroc.
"Nous avons eu environ 10 000 personnes qui ont essayé de passer ces derniers mois et grâce à l'installation de la clôture anti-escalade, moins de 1% ont réussi à passer", a-t-il dit.
Des milliers de personnes cherchant à émigrer campent dans les collines qui environnent les enclaves, à l'affût d'une occasion pour escalader la clôture grillagée et entrer en territoire espagnol. Les migrants s'organisent pour coordonner leurs tentatives de passage de la frontière.
Les forces policières de part et d'autre de la frontière ont été critiquées pour leurs méthodes destinées à arrêter les tentatives de traversée. M. Fernandez de Mesa a souligné qu'il s'agit d'une "tâche compliquée, qui doit être menée avec toute l'humanité possible."
Compte tenu du nombre important de personnes qui tentent de pénétrer dans les deux enclaves, et donc en Europe, M. Fernandez de Mesa estime que la question de l'immigration illégale est "le problème de toute l'UE", et que "l'Espagne ne peut l'affronter seule."
"Ceuta et Melilla sont des frontières de l'UE", a-t-il souligné. Les migrants qui arrivent à pénétrer dans les enclaves "n'y viennent pas pour y rester et probablement pas pour rester en Espagne non plus", a-t-il ajouté.