Le chef de cabinet du gouvernement Yoshihide Suga. |
Selon le chef de cabinet du gouvernement Yoshihide Suga, le Japon a limité les opérations avec cinq banques russes, dont les plus importants de ses établissements prêteurs Sberbank et VTB, de même que les exportations d'armes du fait de l'implication de Moscou dans la crise en Ukraine. Les autres banques figurant sur la liste noire sont Gazprombank, Rosselkhozbank et la Banque de Développement VEB (Vhesheconombank), qui gère la dette de l'Etat russe, les fonds de pension et d'autres activités financières de l'Etat.
Les nouvelles sanctions annoncées mercredi sont les premières restrictions économiques édictées par le Japon à l'encontre de la Russie. Toutes les précédentes étaient largement considérées comme symboliques et un geste de solidarité avec les Etats-Unis et l'Union Européenne, qui se sont faits les champions d'une politique de sanction de la Russie pour sa position sur la crise en Ukraine.
Le Japon avait d'abord imposé des sanctions à la Russie en mars. Il a également suspendu les pourparlers avec Moscou au sujet des restrictions sur les visas, l'investissement, la coopération spatiale et la prévention des tensions militaires. Il a également ciblé 40 personnes en provenance de Russie et de l'Ukraine avec le gel de leurs avoirs et une interdiction de voyager.
Cette semaine, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a également demandé le report de sa rencontre à Tokyo avec le président russe Vladimir Poutine qui devait avoir lieu cet automne. Au lieu de cela, M. Abe a proposé de tenir des pourparlers directs avec Poutine en novembre, en marge du sommet annuel du Forum de coopération économique Asie-Pacifique. Du côté russe, on affirme que jusqu'à présent, le programme de la visite de Vladimir Poutine au Japon n'a pas encore été décidé.