La Corée du Sud fera avancer son projet de construction d'une installation sur les îlots disputés avec le Japon, malgré l'opposition de Tokyo, a déclaré mercredi le ministre sud-coréen des Affaires maritimes, Lee Ju-young.
"Le projet de construction n'est pas annulé. Il sera mis de l'avant après l'examen de certaines questions", a fait savoir le ministre devant le Parlement.
L'archipel de Dokdo, connu sous le nom de Takeshima au Japon, fait partie intégrante du territoire de la Corée du Sud, d'un point de vue historique, géographique et du droit international, a fait remarquer le ministre, soulignant que la construction d'une installation sur ces îlots appartient à la souveraineté du pays et que le Japon ne doit pas s'y ingérer.
Les îlots sont contrôlés par la Corée du Sud depuis 1954, l'année où elle y a déployé ses gardes-frontières. Tokyo revendique sa souveraineté sur les affleurements rocheux, qui demeurent, pour Séoul, la première victime de l'occupation impérialiste du Japon de la Péninsule coréenne de 1910 à 1945.
La Corée du Sud a commencé en 2008 à examiner le projet de construction d'une installation sur les îlots qui se trouvent à mi-chemin entre la Corée du Sud et le Japon. Cette installation est destinée à accueillir les touristes.
Environ trois milliards de wons (2,7 millions de dollars) ont été alloués pour le projet dans le budget 2014, et le processus d'appels d'offres a débuté le 20 octobre avant d'être brusquement suspendu dix jours plus tard.
Le ministère des Affaires étrangères a expliqué cette suspension par la nécessité de procéder à des évaluations supplémentaires sur l'environnement et la sécurité. Pourtant, selon des analyses de certains médias locaux, des "frictions diplomatiques" en seraient à l'origine.