Les divergences persistent vendredi au sein de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) sur la question ukrainienne, au terme de la réunion de deux jours du Conseil ministériel de cette organisation à Bâle en Suisse.
"Il y a eu de nombreuses conversations, certaines assez tendues, mais la recherche d'un terrain de discussions a toujours prévalu", a indiqué le président de l'OSCE, Didier Burkhalter, également président de la Confédération helvétique et chef du Département fédéral des affaires étrangères.
Près de 66 observations sur les 100 faites par la présidence suisse concernaient l'Ukraine, "mais il reste de grandes différences dans l'analyse de la crise", a ajouté M. Burkhalter.
Lors de la première journée de discussions, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Pavlo Klimkin, a vivement appelé la communauté internationale à renforcer les pouvoirs de l'OSCE pour qu'elle puisse prendre des mesures décisives. Il a accusé Moscou d'être responsable de l'escalade dans l'est de l'Ukraine, escalade qui a "sapé la sécurité en Europe".
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a pour sa part attribué la responsabilité du conflit en Ukraine à l'Union européenne (UE). "On aurait pu éviter le drame il y a un an", mais l'UE a bloqué les discussions trilatérales entre l'Ukraine, les opposants de l'est de l'Ukraine et la Russie, et "appuyé un coup d'Etat", a-t-il fait remarquer.
Lors de cette rencontre de deux jours, les quelque 1,300 participants ont adopté 20 résolutions et déclarations sur, entre autre, la lutte contre le terrorisme, l'antisémitisme, la torture ou la violence contre les femmes.
Le Conseil ministériel est le principal organe de décision et de direction de l'OSCE au niveau des ministres des Affaires étrangères. En décembre de chaque année, le Conseil ministériel définit les grandes lignes de l'action future de l'organisation. La Serbie prendra le relais de la Suisse pour assurer la présidence tournante de l'OSCE pour 2015.