La chancelière allemande Angela Merkel a de nouveau exprimé jeudi son souhait de voir la Grèce rester au sein de la zone euro, mais a également averti Athènes que le pays lourdement endetté devait respecter ses promesses de mener des réformes structurelles afin de parvenir à un accord avec ses créanciers.
Lors d'un discours devant le Bundestag, la chambre basse du Parlement allemand, Mme Merkel a assuré que Berlin faisait des efforts pour que la Grèce reste bien dans la zone euro.
En dépit de l'impasse dans laquelle se trouvent les discussions, un accord "créances contre réformes" est toujours possible, a espéré la dirigeante allemande. "Quand on veut, on peut", a-t-elle résumé.
La chancelière a souligné que ces réformes structurelles étaient indispensables avant que tout argent frais ne sorte de la poche des créanciers internationaux, citant en exemple les cas positifs du Portugal, de l'Espagne et de l'Irlande.
Pour l'heure, ces réformes se font toujours attendre en Grèce, a ajouté Mme Merkel.
La cheffe de l'exécutif allemand a exhorté Athènes à mobiliser toute sa volonté politique afin de pouvoir conclure un accord avec l'Union européenne, le Fonds monétaire international et la Banque centrale européenne. Celui-ci doit permettre de débloquer une dernière tranche de prêt de pas moins de 7,2 milliards de dollars pour éviter la faillite avant la fin du mois de juin.
Les ministres des Finances de l'Eurogroupe devaient se réunir jeudi après-midi à Luxembourg. La veille, la Banque centrale grecque avait averti que le pays risquait de se retrouver en défaut de paiement, voire même de quitter à la fois la zone euro et l'UE si un accord n'intervenait pas.