Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a appelé vendredi soir le peuple grec à rejeter l'"ultimatum des créanciers" lors du référendum à venir sur un projet d'accord pour la dette, alors que le camp du NON et le camp pro-euro organisaient leurs derniers rassemblements monstre dans le centre d'Athènes.
"Je vous demande encore de dire fortement et fièrement NON à l'ultimatum", a lancé le dirigeant d'extrême gauche, s'adressant au rassemblement en faveur du NON qui avait lieu devant le parlement.
Le Premier ministre a une fois de plus rejeté l'idée que le NON pourrait rapprocher encore la Grèce de la faillite et d'un éventuel Grexit (sortie de la Grèce de la zone euro).
"Dimanche, nous décidons non seulement de rester en Europe, nous décidons de rester égaux parmi les égaux en Europe", a-t-il insisté.
Alors que les Grecs se partagent équitablement ces jours-ci en partisans du OUI et du NON, selon tous les sondages d'opinion, M. Tsipras a insisté sur le fait que quel que soit le résultat du référendum de dimanche, à partir de lundi le peuple grec devrait rester uni pour dire NON à la polarisation et à la division et aller de l'avant pour reconstruire le pays qui a durement souffert après six années de récession et d'austérité.
Le dirigeant grec qui a été élu en janvier grâce à un programme anti-austérité et anti-plan de sauvetage a été acclamé par la foule qui agitait des drapeaux grecs et tenait des pancartes avec des slogans tels que "la séparation maintenant, pas un pas en arrière".
Les artistes qui plus tôt cette semaine avaient co-signé des déclarations contre le "chantage des créanciers" ont chanté pendant la manifestation pro-gouvernementale.
Simultanément, des milliers de partisans du OUI qui craignent que la position du gouvernement ne menace le maintien de la Grèce dans la zone euro, ont organisé un rassemblement similaire devant le stade du Panathinaikon, à environ 1 kilomètre de distance.