Le gouvernement algérien a décidé de limiter à 400.000 unités le nombre de véhicules importés, et ce à partir de 2016, a fait savoir mercredi le ministre algérien du Commerce Amara Benyounès.
"Nous (avons décidé d'instaurer), en coordination avec le ministère de l'Industrie et des Mines, des licences pour l'importation des véhicules. Ces importations ne devront pas dépasser les 400.000 unités/an", a fait savoir le ministre lors des débats sur le projet de loi relatif au commerce extérieur présenté devant le Conseil de la nation (chambre haute du Parlement).
Selon le ministre, cette mesure se veut un outil qui permettra d'assainir la filière de l'importation des véhicules qui connaît "plusieurs irrégularités et dysfonctionnements relevés dans une étude menée récemment par le ministère du Commerce".
Depuis 2010, l'Algérie a importé en moyenne pour 500.000 véhicules/an, ce qui représente 6 à 7 milliards de dollars américains.
Mais depuis le recul des prix du pétrole, l'Algérie fait en sorte de réduire sa facture globale d'importations (58,33 milliards de dollars en 2014) et ambitionne de diversifier, en parallèle, son économie en encourageant l'investissement industriel.
Dans le domaine automobile, le gouvernement a conclu un accord avec le constructeur français Renault qui fabrique désormais des voitures de tourisme à l'ouest de l'Algérie et il est en discussions avec Peugeot pour en faire autant.