L'Algérie a refusé une demande de l'Union européenne (UE) la sollicitant de mettre en place une plate-forme sur son sol qui servirait de base pour des drones chargés de repérer en mer toute tentative de migrants clandestins de traverser la Méditerranée, a indiqué dimanche à Xinhua une source diplomatique algérienne.
L'UE a, selon la même source, souhaité implanter cette base au niveau de la province côtière d'Ain Temouchent, située à 500 km à l'ouest d Alger.
Cette demande formulée par l'UE s'inscrit dans le cadre d'un plan de lutte contre l'immigration clandestine qui consiste, selon la même source, à mettre en place des plates-formes pour drones dans des îles et des villes côtières des pays des deux rives de la Méditerranée occidentale.
La source n'a pas donné les raisons de ce refus, mais des observateurs locaux estiment que l'Algérie craindrait que ce genre de système de surveillance soit utilisé pour de l'espionnage.
En 2014, quelque 218.000 migrants avaient tenté de traverser la Méditerranée. Au moins 3.500 d'entre eux avaient trouvé la mort, faisant de ce trajet "la route la plus mortelle du monde", selon le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.
Depuis le début de l'année en cours, près de 1.800 personnes sont mortes dans des naufrages en Méditerranée dont une grande majorité d'Africains, selon l'Organisation internationale des migrations (OIM).