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Dominique Saatenang, le premier noir moine de Shaolin

( Source: le Quotidien du Peuple en ligne )

29.05.2015 08h40

Il s'appelle Shi Yanma, ou plus exactement, car il est Camerounais, Dominique Saatenang et c'est le premier moine noir de Shaolin. Pourtant, il n'était a priori pas destiné à revêtir la célèbre robe safran des moines de ce temple mythique de la Province du Henan. Comme il le rappelle, « Mon père voulait que je sois footballeur. Je suis devenu le Bruce Lee africain ». Car, tout jeune, il restait planté devant les films de Bruce Lee dans son village natal de Bafou, au Cameroun. « Je suis fasciné depuis que j'ai 10 ans par les arts martiaux, explique-t-il. C'est grâce à ces films de kung-fu et grâce à Bruce Lee que je me suis retrouvé en Chine. C'était en 1999, mon premier voyage », a-t-il expliqué.

A cette époque, il avait 24 ans. A l'époque, comme tant d'autres, Chinois ou étrangers, Dominique Saatenang a dû se contenter de quelques cours dans l'une des innombrables d'écoles qui pullulent autour du célèbre temple fondé au 8e siècle. Peu d'étrangers ont réussi à pousser les portes de ce saint des saints du kung-fu, mais lui a eu de la chance, le destin sans doute. Car il a rencontré quelqu'un, et pas n'importe qui : « Au bout de quelques semaines de stage, j'ai rencontré le chef spirituel du temple, Shi Yongxin. Il m'a invité à venir y passer six mois. J'y suis resté quatre ans », rappelle-t-il.

C'est pendant ces quatre années qu'il est devenu Shi Yanma. Quatre années difficiles pendant lesquelles il a appris le chinois, la médecine traditionnelle et bien évidemment l'art du wushu, le célèbre art martial chinois, plus connu sous le nom de kung-fu. Chaque jour, qu'il fasse beau ou qu'il fasse un gel à pierre fendre, qu'il vente, qu'il neige ou qu'il pleuve, il devait se lever à 4h30. La première prière débutait à 5 heures, et puis c'est le petit-déjeuner, frugal : une soupe de riz et de légumes. Suivaient ensuite huit longues heures d'entraînement. « J'ai failli abandonner plusieurs fois », a-t-il reconnu. »C'est un entraînement très difficile, beaucoup abandonnent ».

Mais il a persévéré, et il a réussi. Il est devenu le premier moine bouddhiste africain, il est aussi le seul arbitre international étranger de kung-fu et, depuis 2011, ambassadeur itinérant du temple à l'étranger. Revenu à la vie civile, Dominique Saatenang parcourt maintenant le monde. Il a ouvert plusieurs écoles de kung-fu en Afrique, notamment au Mali, au Gabon, au Sénégal, au Cameroun et en Côte d'Ivoire, fréquentées par plus de trois mille élèves. Mais une de ses grandes fiertés est d'avoir réussi à faire admettre depuis 2011 dix étudiants originaires du Rwanda, du Gabon, de la Côte d'Ivoire, du Cameroun et du Congo, entrés au temple de Shaolin grâce à des bourses accordées par l'abbé Shi Yongxin sur les conseils de Dominique Saatenang. Ils vont rester cinq ans en Chine, et peut-être deviendront-ils à leur tour, d'autres « Bruce Lee africains »…

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