Les manifestations contre le 3ème mandat du président burundais Pierre Nkurunziza ont repris mardi dans le quartier de Cibitoke à Bujumbura avec des scènes de violences après une pause de trois journées.
"Des policiers, à la poursuite d'un groupe de manifestants à la 17ème avenue dans cette zone, ont lancé de nombreuses grenades lacrymogènes en direction d'une maison locale, à la recherche des manifestants qui y seraient retranchés. Touchée, cette maison a directement pris feu", ont témoigné des personnes habitant près du lieu de l'incident.
Les manifestations ont également repris dans les quartiers de Ngagara, de Nyakabiga, de Musaga et de Kanyosha.
Lundi, au lendemain du 2ème sommet de la Communauté est- africaine (EAC) de Dar-es-Salaam consacré à la crise politico- sécuritaire burundaise, lequel a appelé à reporter d'un mois et demi les élections, Pacifique Nininahazwe, président du Forum pour la concorde et le développement (FOCODE, ONG burundaise), un des organisateurs du mouvement anti-3ème mandat, a appelé à la reprise des manifestations pour réclamer le retrait de la candidature du président Nkurunziza.
"Nous ne sommes pas descendus dans la rue pour n'obtenir qu'un mois de report des élections", a-t-il déclaré, fustigeant le mutisme observé sur la principale revendication à l'origine des manifestations au Burundi depuis le 26 avril dernier, à savoir le 3ème mandat du président Nkurunziza.