Le gouvernement du Burundi a annoncé mardi avoir ouvert un compte intitulé "Elections 2015" à la Banque Centrale pour une contribution volontaire afin de financer les élections de 2015.
"Dans le but de concrétiser son engagement à asseoir une culture démocratique basée sur le principe universel du choix par le peuple de ses dirigeants de la base au sommet, le gouvernement invite les citoyens patriotes convaincus de ce noble principe, à une contribution volontaire pour appuyer les efforts déjà consentis par les amis du Burundi", a indiqué un communiqué de presse signé par Philippe Nzobonariba, secrétaire général et porte- parole du gouvernement.
Il a fait savoir que les contributions volontaires qui seront collectées sur ce compte vont s'ajouter à l'appui de certains partenaires du Burundi et aux moyens nécessaires déjà rassemblés par le gouvernement pour la tenue des élections générales.
Ces élections sont prévues respectivement le 5 juin 2015 pour les conseillers communaux et les députés, le 26 juin 2015 pour le Président de la République (le 27 juillet 2015 au cas où il y aura un deuxième tour), et le 17 juillet 2015 pour les sénateurs.
En date du 21 mai dernier, le Chef de l'Etat Pierre Nkurunziza a signé un décret qui prévoit l'augmentation du déficit et qui prévoit de rogner sur le budget de certains ministères afin de dégager 25 millions d'euros, soit 44 milliards de francs burundais.
Ces ministères sont notamment ceux de l'Intérieur, de la Justice, de la Santé, de l'Agriculture et celui de l'Enseignement à côté de la Présidence de la République dans ce qu'on a appelé " Appui aux Bonnes Initiatives".
La plupart des Partenaires Techniques et Financiers du Burundi ont suspendu leur appui financier au processus électoral, estimant que toutes les conditions requises pour un processus électoral inclusif, apaisé, démocratique et transparent ne son pas réunies.
Selon le porte-parole de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Prosper Ntahorwamiye, le manque à gagner suite au retrait de ces principaux bailleurs du processus électoral est estimé à 80% des moyens prévus.