Le ministre burundais de la Défense nationale et des Anciens combattants, le général major Pontien Gaciyubwenge a appelé samedi tous les acteurs politiques à respecter la Constitution et l'Accord d'Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi.
"Le ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants voudrait rappeler à l'opinion tant nationale qu' internationale que les institutions actuelles du Burundi, dont la Force de Défense Nationale, qui est le rempart de la nation, émanent des Accords d'Arusha et de la constitution du Burundi", a- t-il indiqué dans une déclaration.
Pour cela, le général Gaciyubwenge a exhorté tous les acteurs politiques à "respecter ces instruments juridiques précieux émanant des efforts conjugués du peuple burundais et de la communauté internationale".
Il a mis en garde contre les actes qui portent atteinte aux droits que la Constitution garantit aux paisibles citoyens, ou qui sapent la paix et l'unité nationale à travers les communications divisionnistes et incendiaires.
Cette déclaration du ministre la Défense nationale intervient au moment où le Burundi, notamment la capitale Bujumbura, est secoué par une vague de manifestations depuis une semaine, après l'annonce de la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat à l'élection présidentielle prévue le 26 juin prochain.
Selon l'Accord d'Arusha, signé en 2000 et qui a mis fin à la guerre civile burundaise, le président de la République est élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois et nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels.
Mais les supporteurs de M. Nkurunziza soutiennent que ce dernier avait été élu au suffrage universel direct seulement une fois, soit lors de l'élection présidentielle de 2010.