Le chef d'Etat burundais Pierre Nkurunziza a fait sa première apparition dimanche dans son cabinet, après le coup d'Etat avorté mené mercredi par des militaires en profitant de son absence dans le pays.
M. Nkurunziza a ainsi voulu couper court aux rumeurs persistantes de l'opposition qui fait croire qu'il n'est pas revenu de Tanzanie, où il était allé pour participer à un sommet extraordinaire de la Communauté est-africaine (EAC) sur la situation au Burundi.
En effet, dès l'annonce du déclenchement du coup d'Etat par l'ancien chef du service de renseignement burundais, le général- major Godefroid Niyombare, on a rapporté que le président Nkurunziza a quitté Dar-Es-Salaam pour regagner son pays.
Mais son retour au bercail a été annoncé seulement vendredi, date à laquelle il a prononcé un discours à la Nation et félicité les forces loyalistes ont déjoué ledit coup d'Etat.
Le président Nkurunziza a profité de son première apparition pour lancé un appel au Kenya et à l'Ouganda pour arrêter ensemble des mesures urgentes contre le mouvement militant somalien Al- Shabaab.
"Nous étions venus (au cabinet, ndlr) pour contacter les collègues de l'Ouganda mais aussi du Kenya parce que nos pays sont contributeurs des troupes en Somalie et constituent de ce fait une cible privilégiée des attaques du mouvement Al-Shabaab", a-t-il indiqué.
"Il était donc question de voir comment arrêter des mesures très dynamiques pour faire face à ces attaques qui peuvent nuire à la sécurité des Burundais, et nous avons pris des mesures conséquentes", a déclaré M. Nkurunziza.
Le Burundi est un des pays pourvoyeurs de troupes à la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM).