Le président burundais Pierre Nkurunziza est apparu en public dimanche à Bujumbura pour la première fois depuis la tentative de coup d'Etat survenue lors de son absence du pays.
M. Nkurunziza s'est adressé aux médias au palais présidentiel de la capitale, où il a évoqué les défis de sécurité régionaux sans faire aucun commentaire sur la situation politique dans le pays.
Il a mentionné la réaction de la région à la menace lancée par les shebab, groupe terroriste somalien, d'attaquer les pays qui envoient des troupes à la force de l'Union africaine en Somalie, dont le Burundi.
L'ancien chef du service de renseignement national du Burundi, Godefroid Niyombare, a annoncé mercredi à la radio que l'armée avait renversé le président Pierre Nkurunziza, qui se trouvait alors au pays voisin Tanzanie pour une réunion. Les forces gouvernementales ont fait échouer la tentative de coup d'Etat suite à de violents combats avec les forces putschistes à Bujumbura.
M. Nkurunziza a appelé vendredi soir à la contribution des citoyens aux élections à venir et mis en garde contre les fauteurs de troubles.
Le Burundi est en proie à une vague d'agitations depuis le 26 avril, date à laquelle le parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie - forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD), a décidé d'investir le président comme candidat à l'élection présidentielle prévue pour le 26 juin prochain.
L'opposition burundaise estimant qu'une troisième candidature du président sortant est anticonstitutionnelle a appelé à manifester contre cette nomination.