La police burundaise aurait battu à mort un manifestant mercredi au cours des heurts à Matana dans la province de Bururi, dans le sud du Burundi, lors de manifestations contre la candidature à un troisième mandat du président burundais Pierre Nkurunziza.
Un témoin a rapporté à Xinhua que des heurts avaient éclaté lorsque les agents de police ont intercepté et dispersé, avec des tirs à balles réelles, des centaines de manifestants qui se dirigeaient vers Matana.
D'après les témoins, trois manifestants ont été blessés, dont un grièvement. Les trois blessés, ainsi qu'un autre manifestant ont été capturés et amenés au poste de police de Matana, ont-ils indiqué.
"Plus tard, ces quatre personnes ont été emmenées à l'hôpital, mais l'un d'eux qui ne portait aucune trace de blessure sur le corps est décédé avant d'arriver à l'hôpital. Les agents de police l'ont battu à mort", a déclaré le témoin.
Selon la société civile, au moins 30 personnes ont trouvé la mort lors de manifestations contre la troisième mandat du président Nkurunziza, qui ont commencé le 26 avril.
Les organisateurs des manifestations, y compris des partis de l'opposition et des organisations de la société civile, considèrent que la candidature de Nkurunziza à la prochaine élection présidentielle violée la Constitution burundaise et l'accord de paix d'Arusha qui limitent à deux le nombre des mandats du président de la République.
Les partisans de Nkurunziza soutiennent que ce dernier a le droit à un autre mandat, car il avait été élu seulement une fois par le suffrage universel. En 2005, c'était le Parlement qui l'avait mis à la tête du Burundi.