Les affrontements qui s'étaient déroulés la veille à In Salah (1 270 km au sud d' Alger) entre manifestants anti-gaz de schiste et forces de l' ordre se sont étendus dimanche au chef-lieu de département (Tamanrasset, 2 000 km au sud d' Alger), a indiqué à Xinhua une source locale.
Dans les deux villes, les affrontements ont, selon une source sécuritaire, engendré 90 blessés dont 31 dans les rangs de la police et de la gendarmerie.
En parallèle, les forces de l' ordre ont libéré onze personnes arrêtées la veille à In Salah pour trouble à l' ordre public et actes de vandalisme au moment où douze autres sont encore en détention.
La poursuite des manifestations a, selon la même source, également empêchée le déroulement des examens scolaires de fin du second trimestre, notamment à In Salah où l' odeur du gaz lacrymogène pénétrait dans les classes d' écoles.
Depuis près de deux mois, les opposants organisent des sit-in devant la base où une multinationale effectue des explorations pour connaître le potentiel algérien en gaz de schiste.
Face à la colère des manifestants, qui craignent des retombées désastreuses sur l'environnement et les eaux souterraines en particulier, le gouvernement se veut rassurant en disant qu'il s'agit d'une phase d'exploration pour connaître les réserves dont dispose l'Algérie en hydrocarbures non conventionnels et assurer ainsi l'avenir énergétique du pays.