Les différentes parties en conflit en Libye, à l' exception des groupes reconnus comme étant terroristes, se sont rencontrées mardi à Alger dans une tentative de trouver une issue à la crise politico-sécuritaire qui dure depuis 2011 dans leur pays.
La cérémonie d'ouverture des travaux de la réunion a été présidée par le ministre algérien délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, en présence de l'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, Bernardino Leone.
Dans son allocution, M. Leone a déclaré que la réunion d'Alger est "un forum politique crucial qui doit jouer un rôle important dans le processus politique en Libye". Et d' ajouter "Cette réunion n'est pas seulement cruciale mais opportune, c'est le moment de se réunir, de lancer un message d'appui à tous ceux qui se réunissent et qui discutent aujourd'hui sur comment continuer dans le dialogue".
Pour sa part, M. Messahel qui a rappelé que son pays et la Libye partagent des frontières et une Histoire communes, a insisté en disant que l'Algérie ne pouvait pas rester indifférente alors que la Libye est en proie à des conflits et que son unité était en jeu.
La réunion qui regroupe des responsables des partis et personnalités politiques libyens, vise à amener les différentes parties à un accord consensuel, dans un contexte national caractérisé par un quotidien rythmé par de la violence et un pays dont le pouvoir est disputé par deux gouvernements et deux parlements.
La semaine passée, M. Messahel avait déclaré sur les ondes de la radio algérienne que son pays avait réuni les belligérants libyens "dans la discrétion la plus totale. Nous avons reçu à Alger plus de 200 acteurs de la scène libyenne entre ailes opposées et certaines rencontres ont abouti à des accords signés entre les parties".
Selon ce haut responsable, cette médiation a été rendue possible grâce à la position de neutralité adoptée par l'Algérie vis-à-vis du dossier libyen. "Nous avons de bonnes relations avec le gouvernement de Tobrouk, ainsi qu' avec des représentants du gouvernement de Tripoli", avait souligné M. Messahel.
L'Algérie a, depuis le début du conflit en 2011, plaidé pour une solution politique consensuelle qui préserve l'unité et l'intégrité du territoire et la cohésion du peuple libyen.