L'Algérie a "fermement" condamné l'assassinat dans la journée de lundi au Caire du procureur général égyptien, Hicham Barakat.
"Nous condamnons fermement l'attentat à la voiture piégée contre le convoi du procureur général égyptien Hicham Barakat", a déclaré le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif, qui a précisé que cet attentat avait été commis "dans une rue très fréquentée (ce qui) prouve que ses auteurs n'accordent que peu d'intérêt à la vie humaine".
En adressant un message de condoléances à la famille de la victime, à la justice et au gouvernement égyptiens, le responsable algérien a affirmé la conviction de son pays qui trouve que "ceux qui sèment la terreur en ce mois de piété et de pardon (mois sacré de ramadan) ne sauraient en aucune manière prétendre représenter l'Islam et les musulmans".
Dans la journée de lundi, une bombe a explosé au passage de la voiture de Hicham Barakat à Heliopolis, un quartier chic du Caire. Deux civils et deux policiers ont également été blessés. L'attentat a été revendiqué par un groupe dénommé "La Résistance populaire de Gizeh", selon un communiqué publié sur sa page Facebook.
Il y a lieu de souligner que les groupes islamiques armés ont déclaré la guerre aux magistrats égyptiens, et ce en représailles aux "lourdes" peines prononcées contre des membres de la confrérie des Frères musulmans, dont le président déchu Mohammed Morsi, condamné le 16 juin dernier à la peine de mort.
Le 16 mai dernier, trois magistrats et leur chauffeur ont été tués dans la ville d'Al-Arich, capitale du Nord-Sinaï, à 320 km au nord-est du Caire.