Le parlement afghan envahi par la fumée pendant l'attaque. |
Selon le ministère de l'Intérieur afghan, les Talibans ont mené une attaque coordonnée contre le parlement afghan à Kaboul lundi matin, rapidement contrée par les forces de sécurité qui ont mis fin à l'agression après deux heures de lutte, qui se sont terminées avec la mort des six hommes armés du commando, qui avaient fait exploser une voiture piégée à l'extérieur du bâtiment, avant de se précipiter à l'intérieur du parlement lui-même.
Rapidement avertie, la police a évacué les lieux, tout en essayant d'en chasser les agresseurs. De leur côté, les talibans ont dit avoir mené cette attaque pour qu'elle coïncide avec un vote destiné à approuver un nouveau ministre de la Défense, Massoom Stanekzai. Aucun tir n'a été entendu pendant plusieurs minutes, mais au moins 18 personnes auraient été blessées dans l'attaque. La télévision afghane a montré les parlementaires évacuer calmement le bâtiment plongé dans un nuage de fumée et de cendres. Selon un porte-parole de la police, ils sont tous sains et saufs.
Le commando comprenait un septième membre, qui a jeté une voiture piégée devant l'entrée du Parlement et péri en faisant exploser le véhicule, alors même que les travaux des parlementaires étaient retransmis en direct à la télévision lorsque l'explosion a eu lieu. « C'était une énorme explosion qui a ébranlé le bâtiment et fait voler des vitres en éclats », a raconté une des parlementaires Shukria Barekzai, qui a confirmé que tous les représentants avaient réussi à se mettre en lieu sûr. Néanmoins, selon les autorités médicales de Kaboul, une vingtaine de personnes ont été blessées.
Ces deux derniers mois, les attaques et attentats se sont multipliés dans la capitale afghane, ce qui a amené plusieurs parlementaires, malgré l'échec de l'attaque de lundi, à critiquer l'incapacité des services de sécurité à empêcher ce genre d'agression. « C'est un grave échec pour les services de renseignement et de sécurité du gouvernement », a ainsi dénoncé l'un d'eux, Farhad Sediqi. Le départ des troupes étrangères et la diminution des frappes aériennes a laissé le champ libre aux Talibans et leur a permis d'étendre leur champ d'action et de multiplier les attaques dans la capitale afghane et plusieurs provinces, notamment dans le nord du pays.