Selon l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme, une organisation basée au Royaume-Uni, le groupe terroriste Etat Islamique aurait posé des mines terrestres et autres engins explosifs autour des ruines de la ville antique de Palmyre, en Syrie, dont il s'est récemment emparé. Les explosifs auraient été placés sur les ruines samedi.
Le site antique a été envahi par des combattants de l'Etat Islamique le mois dernier, faisant craindre que les islamistes ne soient tentés de détruire la ville. Le groupe extrémiste a déjà en effet rasé des sites du patrimoine et brisé des objets anciens de nombreux musées d'Irak et de Syrie. Cependant, Rami Abdel Rahman, directeur de l'Observatoire, a déclaré à Sky News que « On ne sait pas si le but est de faire sauter les ruines ou d'empêcher les forces du régime d'avancer dans la ville ». Il a ajouté que les forces gouvernementales syriennes avaient lancé de violentes frappes aériennes sur la ville ces derniers jours, tuant au moins 11 personnes.
Maamoun Abdulkarim, directeur général des antiquités et des musées de Syrie, a corroboré les affirmations de l'Observatoire dans un entretien avec l'agence de presse France-Presse. « Nous avons des informations préliminaires de résidents disant que cela est exact, ils ont posé des mines sur le site du temple », a-t-il précisé. M. Abdulkarim a appelé « les habitants de Palmyre, les chefs tribaux et personnalités religieuses et culturelles d'intervenir pour empêcher cela ... et éviter ce qui est arrivé dans le nord de l'Irak », une référence à la destruction par l'Etat Islamique d'antiquités à Mossoul, avant d'ajouter « Je suis très pessimiste et je ressens de la tristesse ».
Palmyre, un site inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, attirait des centaines de milliers de visiteurs chaque année avant le début de la sanglante guerre civile en Syrie. Il est réputé pour ses statues, tombeaux et colonnes bien conservées, et était un site archéologique très actif avant la guerre.