Tokyo a sélectionné le baseball, le softball et le karaté parmi neuf sports nouveaux candidats pour les Jeux olympiques de 2020, qui auront lieu dans la capitale japonaise. Le bowling, le roller, l'escalade, le squash, le surf et le wushu, art martial chinois, ont également été mentionnés lundi dans le communiqué remis à la presse par le Panel de programme d'épreuves supplémentaires Tokyo 2020. Vingt-six fédérations sportives internationales ont demandé à être incluses dans les futurs JO.
Les sports sélectionnés seront tenus de fournir davantage d'informations avant que Tokyo 2020 ne soumette sa proposition finale au Comité international olympique à la fin de septembre. Le verdict du CIO sera annoncé en 2016. Parmi les critères de sélection figure la capacité de ces épreuves à « susciter de l'enthousiasme au sein du peuple japonais, en ligne avec la vision de Tokyo 2020 », a déclaré aux journalistes le président du panel, Fujio Mitarai. Mais la transparence et l'équité entreront également en considération, a-t-il ajouté.
Deux des sports proposés jouissent d'une très grande popularité au Japon : un des arts martiaux les plus appréciés au Japon, le karaté se serait développé sur l'île méridionale d'Okinawa avant de se propager sur les îles principales du Japon au 20e siècle. Il bénéficie d'un soutien de poids en la personne du Secrétaire général du gouvernement japonais Yoshihide Suga, un proche collaborateur Premier ministre Shinzo Abe, et également président du groupe de législateurs pour la promotion du karaté. De même, le baseball est un élément de base de la culture japonaise depuis plus d'un siècle après y avoir été importé par les États-Unis dans les années 1870, et son succès ne s'est jamais démenti depuis, malgré une courte période de disgrâce pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le Japon a remporté le droit d'accueillir les Jeux Olympiques de 2020 en battant Madrid et Istanbul après un ultime déplacement de Shinzo Abe à Buenos Aires en 2013 pour y prononcer son discours final. Il a également promis que le problème de rayonnement nucléaire après la catastrophe de la centrale de Fukushima 2011 serait résolu avant l'événement. Mais la jubilation initiale face à la victoire s'est quelque peu assombrie ces derniers mois après une polémique sur le coût de construction du stade phare destiné à l'évènement à Tokyo, conçu par l'architecte anglo-irakien Zaha Hadid.